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16 résultats pour “Certificat d'existence

Retour de la réserve parlementaire?

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

Le retour éventuel de la réserve parlementaire qui avait été remplacée par le fameux STAFE lors de l'arrivée d'Emmanuel Macron à la présidence de la République fait actuellement débat. Il faut dire que le fonctionnement du STAFE ne convainc pas vraiment. Dans ce message, nous publierons régulièrement des points de vue et avis sur ce sujet.

Voici, pour commencer, un article, pas vraiment favorable, paru dans la revue des Français à l'étranger.fr d'Hélène Degryse, présidente de l'assemblée des Français de l'étranger (AFE) et Elise Léger, membre de la commission STAFE.

Le 13 octobre 2023, le groupe Union centriste du Sénat a déposé une proposition de loi organique visant à rétablir la réserve parlementaire en faveur des communes rurales et des associations. Ce texte a fait l’objet d’une discussion en séance publique le 14 décembre et a été adopté par 226 voix et 42 voix contre. L’objectif initial de cette réserve parlementaire, (dont l’existence n’était régie par aucun texte de loi), était de soutenir le tissu associatif ainsi que des projets locaux.

Lire la suite:

Le rétablissement de la réserve parlementaire par le Sénat ou un retour indécent vers le passé

 

Publié dans Actualités

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...le CNAREFE

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

L'existence du Centre national des retraités de France à l'étranger (CNAREFE) permet aux retraités français qui résident à l'étranger de bénéficier de soins lors de leur séjour en France.

Selon l'article L. 160-3 du Code de la Sécurité sociale, la qualité de pensionné français ouvre un droit permanent à l'assurance maladie en France, sans condition de résidence. C'est pour faciliter la mise en œuvre effective de ce droit, notamment par la délivrance de la carte vitale, qu'il a été décidé de créer une caisse pivot, le CNAREFE.

Cliquez sur:

CNAREFE

Sur le site de Français du monde-ADFE

Si vous êtes retraité(e) du régime général français, résidez à l’étranger (hors UE/EEE/Suisse), êtes résident dans un pays qui n’a pas signé de convention avec la Sécurité sociale sur le plan médical, avez cotisé au moins 10 années à une caisse de retraite française avant le 1er juillet 2019 et n’exercez aucune activité professionnelle, vous pouvez bénéficier de la prise en charge de vos soins lors d’un séjour temporaire en France, par l’intermédiaire du Centre NAtional des REtraités de France à l’Etranger (CNAREFE).

Soins en France des retraités résidant à l’étranger avec le CNAREFE

Publié dans Infos pratiques

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...la nationalité française lorsqu'on vit à l'étranger

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

Voici un bon nombre de réponse aux questions que vous vous posez concernant la nationalité française lorsqu'on vit à l'étranger. Suivez le guide.

Un enfant né à l’étranger d’au moins un parent français a la nationalité française dès sa naissance dès lors que sa filiation est établie à l’égard de celui-ci. Pour l’enfant dont les parents ne sont pas mariés, l’établissement de la filiation à l’égard du parent français doit intervenir avant sa majorité pour que la nationalité française lui soit attribuée (article 20-1 du code civil).

Un niño nacido en el extranjero de al menos uno de los padres franceses tiene la nacionalidad francesa desde que nace tan pronto como se establece su filiación con respecto al niño. Para un niño cuyos padres no están casados, el establecimiento de la filiación con respecto al padre francés debe tener lugar antes de su mayoría de edad para que se le atribuya la nacionalidad francesa (artículo 20-1 del Código Civil).

Pas nécessairement. Si vous êtes né(e) en France de parents argentins, merci de contacter le service de l’État Civil afin d’étudier votre cas (etat-civil.buenos-aires-fslt@diplomatie.gouv.fr).

No necesariamente. Si usted nació en Francia de padres argentinos, póngase en contacto con el Departamento de Estado Civil para estudiar su caso (etat-civil.buenos-aires-fslt@diplomatie.gouv.fr).

Veuillez-vous adresser aux autorités argentines de votre commune de résidence.

Comuníquese con las autoridades argentinas de su municipio de residencia.

Des précisions sur ce point sont disponibles en cliquant ici.

Los detalles sobre este punto están disponibles haciendo click aqui

La loi du 16 juin 2011 relative à l’immigration, l’intégration et la nationalité a introduit de nouvelles conditions pour accéder à la nationalité française. Ces conditions concernent notamment personnes souhaitant acquérir la nationalité à raison de leur mariage avec un ou une Français(e). A partir du 1er janvier 2012, le candidat à la nationalité devra prouver qu’il maîtrise le français au niveau « B1 oral », défini par le référentiel des langues utilisé en Europe. Ce niveau correspond à celui acquis en fin de scolarité obligatoire. Il permet de vivre de façon normale dans le pays et de participer à des conversations simples.
Les candidats à la nationalité française devront prouver, par un diplôme (DELF B1) ou une Attestation (TCF), qu’ils ont acquis ce niveau. Les diplômes sont permanents, les attestations sont valables 2 ans.
Vous pouvez accéder aux Coordonnées des centres de passation TCF et DELF en cliquant ici.

La ley de 16 de junio de 2011 sobre inmigración, integración y nacionalidad introdujo nuevas condiciones para acceder a la nacionalidad francesa. Estas condiciones se refieren en particular a las personas que desean adquirir la nacionalidad por matrimonio con una persona francesa. A partir del 1 de enero de 2012, los solicitantes de nacionalidad deberán demostrar que dominan el francés en el nivel "B1 oral", definido por el sistema de referencia lingüístico utilizado en Europa. Este nivel corresponde al adquirido al finalizar la educación obligatoria. Te permite vivir de forma normal en el campo y participar en conversaciones sencillas.
Los solicitantes de la nacionalidad francesa deberán acreditar, mediante un diploma (DELF B1) o un certificado (TCF), que han adquirido este nivel. Los diplomas son permanentes, los certificados tienen una validez de 2 años.
Puede acceder a los datos de contacto de los centros de pruebas TCF y DELF haciendo click aqui..

Le test de langue peut également être passé auprès de l’alliance française la plus proche de votre domicile.

El examen de idioma también se puede realizar en la Alianza Francesa más cercana a su hogar.

Le Consulat général de France n’est pas compétent pour la délivrance d’un CNF. Vous devrez constituer votre dossier et l’adresser personnellement à l’adresse indiquée en fonction de votre situation. Pour plus d’informations, cliquez ici.

El Consulado General de Francia no es competente para emitir un CNF. Deberá armar su expediente y enviarlo personalmente a la dirección indicada según su situación.

Accéder au nouveau formulaire:

Certificat de nationalité française : nouveau formulaire de demande et procédure de recours modifiée

Para saber si tiene derecho à la nacionalidad francesa, necesita solicitar el certificado de nacionalidad francesa antes del tribunal competente. Ese trámite nunca pasa por el consulado. Tome en consideración que la nacionalidad francesa se puede perder por desuso si su padre o madre de línea francesa no reside en Francia desde más de 50 años y no posee ningún documento francés (como el DNI francés, el pasaporte francés, inscripción en el registro consular francés).

La documentación francesa (pasaporte, DNI francés, inscripción al registro del consulado) no es suficiente para probar su nacionalidad francesa. La única prueba que permite probar su nacionalidad francesa es el certificado de nacionalidad francesa (CNF). Para solicitarlo, haz clic aquí.

Note: Ces informations sont susceptibles d'être régulièrement actualisées. Vous pouvez y accéder en cliquant sur le lien suivant:

Foire aux questions

Sources: Consulat général de France de Buenos Aires

A ce propos, accéder à ce courrier de M.Jean-Yves Leconte, sénateur des Français établis hors de France qu sujet des déclarations de nationalité française (DNF).

DNF

Lire aussi

Dans le journal des Français à l'étranger.fr

Le délai de traitement des naturalisations va-t-il s’améliorer ?

 

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La réforme de la retraite en France concerne aussi les Français de l'étranger (Actualisation n°5)

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

La réforme des retraites laquelle, on le sait, fait la "une" en France concerne aussi les Français de l'étranger. Voici quelques interventions de nos sénateurs et groupes politiques à ce sujet.

Interventions d'Hélène Conway-Mouret, sénatrice des Français établis hors de France, lors du débat sur les retraites au sénat:

Pendant 10 jours et plus de 100 heures de débats, nous avons débattu au Sénat de la réforme des retraites. A cette occasion, avec mes collègues socialistes, écologistes et communistes de la Chambre haute, j’ai porté la voix des Français, et notamment ceux de l’étranger, ainsi que celle des femmes, qui sont les grands perdants de cette réforme injuste, injustifiée et brutale.

Lire la suite:

Mes interventions durant les débats sur la réforme des retraites

Avec Jean-Yves Leconte, Yan Chantrel et Mélanie Vogel, nous avons tout tenté pour que les revendications spécifiques de nos compatriotes établis à l’étranger soient entendues par le gouvernement et la droite sénatoriale. En vain…

Communiqué de presse – Réaction des sénateurs et sénatrices de gauche et écologistes représentant les Français de l’étranger à la réforme des retraites

Revoir les interventions en faveur des Français de l'étranger de Yan Chantrel, sénateur des Français hors de France est intervenu à l'occasion de cette réforme de la retraite.

Visionner les différentes vidéos

Je suis intervenu en séance pour défendre nos compatriotes établis hors de France, les grands oubliés de la réforme des retraites. La droite a voté contre nos amendements qui obligeaient le gouvernement à effectuer un rapport sur les impacts de la réforme des retraites pour les Français établis hors de France.  Le Ministre Dussopt s’est engagé à la création d’un groupe de travail transpartisan sur ce sujet.

Je suis intervenu en séance pour défendre nos compatriotes établis hors de France, les grands oubliés de la réforme des retraites.

J’ai défendu hier un amendement afin que les bénéficiaires d’une pension de retraite versée par un organisme français et résidant hors de France puissent fournir une fois tous les deux ans au plus à leurs caisses de retraite un justificatif d’existence.
J’ai également proposé que la suspension du versement de la pension de retraite, dans le cas où le bénéficiaire ne justifie pas de son existence, soit allongé à trois mois au lieu d’un mois à compter de la date fixée par la caisse de retraite pour la réception du justificatif. Cet amendement a été rejeté par le gouvernement via le vote bloqué.
 
La majorité de droite sénatoriale a adopté hier soir l'injuste et brutale réforme des retraites.
Face à la résistance de l’opposition, le gouvernement a dû procéder à un coup de force pour faire passer une réforme dont personne ne veut, mis à part la droite sénatoriale.
Brutalisant le Sénat pour obtenir un vote de force, le gouvernement a brutalisé le pays !
Dans la rue et au parlement, nous continuerons de nous battre pour préserver les acquis sociaux des Françaises et des Français et pour faire échec à cette réforme illégitime.

J’ai débattu hier avec le rapporteur du texte sur la réforme des retraites pour dénoncer les manœuvres de la droite pour empêcher le débat sur l’article 7 concernant le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

J’ai débattu hier avec le rapporteur du texte sur la réforme des retraites pour dénoncer les manœuvres de la droite pour empêcher le débat.

Les résultats du scrutin:

Résultats

Lire cet intéressant édito d'Hélène Conway-Mouret au sujet de la qualité des débats concernant la réforme des retraites.

Chères amies, Chers amis,

En ce début de mois de mars, je garde un goût amer du débat sur la réforme des retraites qui vient de se terminer. Je regrette de ne pas avoir pu défendre, par les nombreux amendements que j’avais préparés, les mesures de progrès social en faveur de nos compatriotes qui vivent à l’étranger et apporter quelques solutions aux problèmes qu'ils rencontrent dans la liquidation de leurs retraites.

Le sujet est au cœur de toutes les conversations. Douloureuse mais réforme nécessaire, nous a-t-on expliqué, pour garantir le financement du système à l’horizon 2030. Le gouvernement mise sur le report de deux ans de l’âge légal de départ et l’augmentation de la durée de cotisation.

Seulement voilà, au fil du débat nous découvrons que l’équilibre ne sera pas tenu et que l’estimation du déficit en 2030 s’élèvera à 600 millions d’euros, selon les calculs de la commission des affaires sociales du Sénat. Les promesses telles que la retraite minimum à 1200 euros ainsi que les avantages pour les femmes ont disparu avec l’examen de la loi. Il n’est pas surprenant alors que les Françaises et les Français expriment leurs inquiétudes, notamment dans la rue lors de manifestations massives que nous avons relayées dans l’hémicycle avant que le débat ne soit abrégé par l'utilisation de l'article 44, alinéa 3, de la constitution. Non, les Français ne sont pas des feignants qui ne veulent pas travailler. Ils le démontrent d’ailleurs partout où ils se trouvent dans le monde. Ils espèrent simplement que leurs conditions de vie s'améliorent.

Ce n'est pas le cas avec ce texte de loi. D'abord, la réforme nie les changements profonds de notre société avec un nouveau rapport au travail, accéléré par la crise sanitaire. Ensuite, elle heurte les aspirations profondes des Françaises et des Français, attachés à leurs droits acquis de haute lutte et à l'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. Enfin, nos compatriotes sont prêts à faire des sacrifices pour plus d'égalité mais pas lorsque l'effort, qu'on leur demande de consentir, repose sur les femmes et les plus fragiles. Ils ne veulent pas d'une réforme comptable quand le compte n'y est pas, ni honorer une promesse politique de rallonger l'âge de départ à la retraite, faite il y a plus de vingt ans, mais obsolète depuis.

Sur la forme comme sur le fond cette loi fragilise notre cohésion sociale et met à mal le rôle du parlement et notre démocratie. La stratégie du gouvernement a été de restreindre et d’écourter au maximum le débat parlementaire avant même l’article 10. Pour finir les amendements ont été présentés sans discussion par un vote bloqué sur l’ensemble du texte. Ce que nous venons de vivre est inédit et ne va pas dans le sens de nous rassurer sur la solidité de nos institutions. Nous venons de rater une belle occasion d'apporter des améliorations à la dernière partie de notre existence, celle qui, après les orages de la vie, devrait être empreinte de douceur et de sérénité.

Hélène Conway-Mouret       

Dans le lien ci-dessous, vous pourrez accéder au webinaire organisé autour du thèle de la réforme de la retraite et de ses conséquences pour les Français de l'étranger.

Cliquez sur: 

Conséquences de la réforme de la retraite pour les Français de l'étranger                    

Lire ce courrier de la Commission des Affaires sociales, du Monde combattant, de l'Emploi, de la Formation de l'Assemblée des Français de l'étranger.

L’actuel mode de calcul des pensions (avant réforme) pénalise particulièrement les retraites des Français qui ont effectué une partie de leur carrière à l’international. Les Français de l’étranger sont victimes de trois injustices importantes.

Lire la suite:

Un mode de calcul de la retraite plus équitable pour les carrières

Billet de Jean_Yves Leconte, sénateur des Français établis hors de France:

Le gouvernement vient de présenter sa réforme des retraites. Je n’en partage ni les objectifs ni les postulats. Toutefois, la perspective de ce débat parlementaire permet de revenir sur la manière dont les carrières à l’étranger sont prises en compte dans le calcul d’une pension française.

Lire la suite:

Réforme des retraites : ne pas oublier celles et ceux qui ont fait toute ou partie de leur carrière professionnelle à l’étranger

Écouter également le webinaire organisé par notre association le 7 février dernier sur la chaine YouTube:

La réforme des #retraites : quels impacts pour les Français·es de l'étranger ? #2

Voici un article d'Europe Écologie les Verts (EELV) au sujet de la réforme des retraites laquelle, comme vous le savez, provoque beaucoup de remous actuellement en France.

Europe Ecologie Les Verts Hors de France s’oppose à la réforme des retraites injuste proposée par le gouvernement mais rejetée par une majorité de Français·es et par toutes les organisations syndicales des salarié·es.

Lire la suite:

Retraites : double peine pour les Français·es de l’étranger

Lire ce très intéressant billet d'Hélène Conway-Mouret, sénatrice des Français établis hors de France:

Alors qu’ont débuté en commission, ce lundi 30 janvier, les premiers débats à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites, je souhaitais partager avec vous mon avis sur cette réforme et mon opposition au texte tel qu’il est présenté aujourd’hui, en espérant que le gouvernement fera l’effort d’écouter et surtout d’entendre le parlement et la rue.

Lire la suite:

La réforme des retraites : vice du « en même temps »

Et aussi cette tribune dans le Petit journal.com:

La rédaction du "petitjournal.com" a reçu le 23 janvier cette tribune qui rassemble des signataires des organisations politiques et associatives suivantes :

Europe Écologie – Les Verts, La France Insoumise, Parti Socialiste, Génération·s, Place Publique, Parti Radical de Gauche, Agissons Ensemble, Listes citoyennes, Français du Monde – adfe, Confédération Internationale Solidaire & Écologiste:

Françaises et Français de l’étranger : les oublié·es de la réforme des retraites

Réforme des retraites : les réactions des parlementaires des Français de l'étranger

Françaises et Français de l’étranger : les oublié·es de la réforme des retraites

 

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Elections consulaires 2021 Argentine (Actualisation n°22)

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

Après les élections

Sur le site des Français à l'étranger.fr

Elections consulaires : Un bouleversement porteur d’espoirs

 

Une analyse des résultats dur le site des Français.press

Tous les résultats des Consulaires 2021

Et aussi

Tous les résultats sur le site de Français du monde-ADFE:

Élections consulaires des 29 et 30 mai 2021 – Résultats

Procès verbaux des résultats des élections des représentants des Français de l'étranger à Buenos Aires.

Procès verbaux

L'analyse de Claudine Lepage, sénatrice des Français établis hors de France.

Les élections des conseillers des Français de l’étranger et des délégués consulaires ont été tenues dans la plupart des pays, sauf en Inde et à Madagascar encore violemment éprouvés par la pandémie. L’heure est au bilan. 

Lire la suite:

Retour sur les élections des conseillers des Français de l’étranger et des délégués consulaires

L'analyse d'Hélène Conway-Mouret, sénatrice des Français établis hors de France concernant les dernières élections des représentants des Français de l'étranger.


Une campagne électorale est une suite de moments forts. D’abord, celui de la confrontation des idées dans une équipe où l'on échange expériences et projets. Il faut trouver les mots justes pour présenter ceux que l'on retiendra et défendre les valeurs que la liste portera. Elle débat de la stratégie d’une campagne qui permettra de présenter au mieux ses messages et surtout convaincre les électeurs, car une campagne est avant tout un moment de pédagogie. L'article 4 de la Constitution de 1958 ne dit-il pas que les partis politiques concourent à l'expression du suffrage ? Cela implique la formation des candidats et la « formation » des électeurs. C'est la dimension la plus vivante du processus électoral. Celle que l'on retient le moins. Gérer la pression du temps, s’assurer que tout soit dans les règles afin de respecter les contraintes du calendrier établi dans le mémento du candidat, le livre de chevet pendant toute la campagne ! Enfin, l’attente du résultat, l’espoir de gagner jusqu’à la dernière minute et puis l’immense joie ou la grande déception et les regrets qui lui succèdent. Dans tous les cas, les sentiments sont intenses et jamais neutres.
Cette campagne a cependant été inédite pour trois motifs.
Le premier est l’incertitude même de la tenue du scrutin, dans un contexte sanitaire dont on s'effraie à constater l'influence qu'il exerce sur les processus démocratiques. Si la place de la science, dans une société longtemps influencée par le Divin, a pu structurer le débat politique, personne ne pouvait imaginer que le plus petit organisme vivant que l'on puisse imaginer en viendrait à bouleverser des processus électoraux et faire des « blouses blanches » les premiers intervenants des débats politiques. Notre campagne aurait dû être annulée. Il a fallu l'opiniâtreté des conseillers et des parlementaires, et singulièrement des sénateurs - je le revendique - pour que ce scrutin soit maintenu à l'exception des seules circonscriptions de l'Inde et de Madagascar.
Le deuxième a été la réalisation d'une campagne entièrement dématérialisée, pour cause de confinement dans certains pays, mais aussi de l’ouverture d’un seul bureau de vote par circonscription, parfois à des centaines de kilomètres du lieu de résidence de nos compatriotes.
Le troisième a été la centralisation de la communication et de la propagande électorale, choisie par trois partis politiques, en soutien notamment à des candidats qui faisaient campagne pour la première fois. Les moyens de l’État utilisés au service des candidats du parti de la majorité présidentielle et le marketing sont entrés pour la première fois dans une campagne qui, en 2014, avait été locale. Inédit également l’engagement du secrétaire d’État dans de nombreux meetings électoraux et, pour clore la séquence électorale, l’organisation d’une réunion dématérialisée, réservée exclusivement aux élus de son bord politique avec l’apparition programmée du chef de l’État. Les 350 conseillers non invités ont apprécié ! L'on pourrait se féliciter que les Français établis hors de France soient ce faisant entrés dans une certaine logique partisane. Je n'arrive pas à me convaincre qu'il s'agisse d'un progrès et que l’opportunisme, l’idéologie programmatique et la méconnaissance flagrantes des besoins de cette communauté doivent devenir la norme. Il nous faudra y réfléchir.
Pour ma part, je salue l’engagement de toutes celles et de tous ceux qui, pendant ces quelques mois de campagne, ont fait vivre notre démocratie. Qu’ils aient gagné ou perdu, ils doivent en être remerciés. Je félicite aussi celles et ceux qui ont « passé le relais » et qui, le temps d'une vie politique, ont représenté les Français établis hors de France. 
Cette nouvelle mandature permettra d’entrer pleinement dans l’esprit de la loi de 2013 qui permet à la démocratie représentative d’être au plus proche de la démocratie participative. Nos élus méritent d’être soutenus et encouragés à exercer au mieux leur mandat. C’est le rôle du Parlement de les y aider. Nous serons présents demain aux côtés des élus locaux comme nous l’avons été hier.

Hélène Conway-Mouret

L'analyse de Paula Forteza, députée des Français de l'étranger pour la seconde circonscription.

Je souhaite adresser toutes mes félicitations aux 50 conseillers des Français de l’étranger d’Amérique latine et des Caraïbes nouvellement élus. La représentation consulaire a montré son importance capitale durant la pandémie, en agissant directement pour améliorer les situations de nos compatriotes.

Lire la suite:

Élection des conseillers des Français de l’étranger

Voici les résultats définitifs des élections pour les conseillers des Français de l'étranger dans le monde.

Élections consulaires des 29 et 30 mai 2021 - Résultats

Voici, détaillés, les résultats pour l'Argentine:

Cinq listes se disputaient quatre sièges.

Au total, 1384 personnes ont exprimé leur vote ce qui correspond à un taux de participation de 14,62% auxquels il faut rajouter 18 bulletins blancs et 4 bulletins nuls.

La liste Alliance solidaire des Français d'Argentine, soutenue par l'ASFE a obtenu 365 voix soit 26,37%. Elle obtient un siège.

La liste Républicains et solidaires obtient 337 voix soit 24,34% des suffrages exprimés. Elle obtient un siège.

La liste "Construire" que soutenait notre section a obtenu 271 voix soit 19,58% des voix. Elle obtient un siège.

La liste Collectif Solidaires-Citoyen.ne.s de gauche, écologiste et féministe a obtenu 211 voix soit 15,24%. Elle obtient un siège

La liste Michel Menini, Union des français éco-progressistes et solidaires a obtenu 200 voix soit 14,45%. Elle n'obtient pas de sièges.

Vous pouvez consulter les résultats sur le site du consulat:

Elections consulaires

 

 

En raison du confinement qui sévit, un certain nombre de précautions seront à prendre.

Vous devrez, tout d'abord, si vous ne l'avez déjà fait, télécharger l'application "Cuidar" sur votre téléphone portable.

Puis, il vous faudra remplir une autorisation de déplacement que vous pourrez retrouver en cliquant le lien ci-dessous.

Permiso especial

Important: nous vous conseillons de faire cette formalité le plus vite possible. Remplir le formulaire peut être malaisé et il y a un délai de deux à quatre heures pour recevoir l'autorisation de déplacement.

Voici les indications données par le consulat quant au protocole sanitaire:

Le consulat général et l’ambassade de France ont mis en place un dispositif sanitaire rigoureux pour assurer la protection des électeurs et des membres des bureaux de vote.

-          Un point d’eau pour se laver les mains avec du savon ainsi que du gel hydro-alcoolique seront à disposition.

-          Les bureaux de vote et les isoloirs seront régulièrement désinfectés.

-          Un circuit de circulation contrôlé par une équipe de l'ambassade et un marquage au sol permettront une plus grande fluidité.

-          À chaque étape du parcours, une distance de sécurité d’au moins 2 mètres entre chaque personne devra être respectée.

-          Les « gestes barrières » seront affichés et devront être respectés.

-          Le port du masque est obligatoire (le masque pourra être retiré sur demande d’un membre du bureau de vote pour la stricte nécessité du contrôle de l’identité de l’électeur).

-          Les contacts sociaux dans l'enceinte de l'ambassade devront être limités au maximum.

-          Il est recommandé d’apporter son propre stylo pour signer la liste d'émargement.

Le président du bureau de vote pourra refuser l’accès du bureau de vote à tout électeur qui refuserait de se conformer à ces mesures, dans le cadre de l’exercice de ses prérogatives de police prévues par l’article R49 du code électoral.

Si vous présentez des symptômes de contamination au Covid-19, contactez immédiatement votre médecin et annulez votre déplacement.

Contact

Le service élections du consulat général reste à votre disposition pour toute information complémentaire -> elections.buenos-aires-fslt@diplomatie.gouv.fr

Pour obtenir toutes les informations, vous pourrez vous rendre sur le site du consulat en cliquant le lien ci-dessous:

Élections consulaires

 

Bilan à l'approche du scrutin électoral par Jean_Yves Leconte, sénateur des Français établis hors de France

Au regard des informations qui me revenaient des circonscriptions, j’ai déposé la semaine passée deux questions écrites que vous retrouverez ci-dessous sur les difficultés qui pourraient être rencontrées dans certaines circonscriptions à l’occasion des élections consulaires, inquiet que le gouvernement ne communique plus sur ce sujet ses intentions depuis la tenue, début mars de l’Assemblée des Français de l’étranger. Et ayant constaté qu’aucune disposition législative n’étaient prévue dans le projet de loi de gestion de la sortie de la crise sanitaire, seul projet de loi susceptible d’être adopté par le parlement dans des conditions rapides et pouvant porter les mesures nécessaires.

Lire les articles.

Elections consulaires : mes amendements et interventions dans l’hémicycle (séance du 18/05/21).

Elections consulaires : point de situation

Sur le site des Français.press:

3 semaines avant les élections consulaires : quelles tendances ?

Le vote électronique pris en charge par Paragon

Réflexion d'Hélène Conway-Mouret.

Alors que les Français vivant à l’étranger sont appelés à désigner leurs « élus locaux » les 29 et 30 mai prochains, j’aimerais revenir sur le projet de loi relatif à la représentation des Français établis hors de France que j’ai porté en 2013 et qui a constitué une étape importante pour la communauté française dans son lien avec la Nation.
Certes, par la loi du 7 juin 1982, voulue par Claude Cheysson et relative au Conseil supérieur des Français de l’étranger (CSFE), la représentation politique des Français établis hors de France avait été acquise pour la première fois avec l’élection au suffrage universel direct des délégués au CSFE et l’élection de Sénateurs par ces seuls délégués élus ; élection en effet et non plus nominations dont on sait politiquement à qui elles bénéficiaient.
En 1982, 460 000 Français étaient alors inscrits au Registre des Français établis hors de France pour une population expatriée estimée à un million. Trente ans plus tard, ils étaient représentés par 155 conseillers à l’AFE pour 1,6 million d’inscrits dans les consulats et une population estimée à près de 3 millions.
Le projet de loi a eu pour objet de moderniser cette représentation politique de nos compatriotes, dont les évolutions démographiques, économiques, sociologiques et même politiques avec l’élection des députés Français de l’étranger, devaient être prises en compte. On a pu singulièrement s’attacher à l’extension du collège électoral sénatorial qui est passé de 155 à 520 grands électeurs conformément au souhait exprimé par la commission de rénovation et de déontologie de la vie publique. On en a également retenu un rééquilibrage démographique des circonscriptions (1 conseiller pour 3 000 inscrits en Andorre contre 1 pour 19 000 inscrits au Benelux) et ce alors que 87 pays n’avaient pas de conseiller résidant sur place ! L’essentiel a cependant été dans la création des conseils consulaires auprès de chaque ambassade ou poste consulaire, c’est-à-dire là où la communauté française est présente et l’activité consulaire réelle. 
Formés de 1 à 9 conseillers en fonction du nombre d’inscrits au Registre des Français établis hors de France de l’année en cours, ces conseils sont devenus ce que nous espérions : un lieu d’information et de participation des citoyens à la prise de décision en matière d’enseignement, d’aides sociales, mais aussi de toutes politiques relatives au travail, à l’emploi et la formation professionnelle, ainsi qu’à la sécurité. Ils se sont également saisis de tout autre sujet d’ordre économique, fiscal, éducatif ou culturel qui intéresse les Français de l’étranger. Ils ont enfin assuré un lien entre nos concitoyens tant avec les autorités administratives françaises que locales. Des personnalités qualifiées et des experts sont invités à y participer.
Avec le recul de ce premier mandat que l’AFE a célébré lors de sa dernière session, nous avons aujourd’hui un modèle unique de représentation locale et parlementaire. J’en assume volontiers ma part de responsabilité, celle d’une ministre déléguée ayant eu la tutelle de la Direction des Français à l’étranger et non pas un simple « secrétaire d’État - aux élections »…
Ces dernières se tiendront dans quelques semaines après leur report d’une année. Je sais que certains d’entre vous vivent dans des pays où elles ne sont pas forcément libres et ouvertes à toutes et tous. Alors voter n’est pas seulement un acte citoyen. C’est aussi faire vivre la démocratie.

Sur le site de Français du monde-ADFE

Françaises et Français de l’étranger, rendez-vous le samedi 29 mai 2021 (continent américain et Caraïbes) et le dimanche 30 mai 2021 (reste du monde) pour élire vos conseillères et vos conseillers des Français de l’étranger.

Lire et écouter la suite:

Élection consulaire de mai 2021

Lire aussi, sur le site des Français à l'étranger.fr, l'interview d'Hélène Conway-Mouret et de Pierre Lescure, tous deux sénateurs pour les Français de l'étranger.

Français à l’étranger au quotidien : Les conseillers des Français de l’étranger

Le 29 mai 2021 pour les circonscriptions situées en Amérique et dans les Caraïbes et le 30 mai 2021 pour le reste du monde, vous serez appelé(e) à élire vos conseillers et conseillères des Français de l’étranger et, dans certaines circonscriptions, des délégués consulaires. Ces élections auront lieu au suffrage universel direct à un tour.

Ces élections constituent une échéance essentielle pour votre participation à la vie démocratique en tant que Français inscrits sur les listes électorales consulaires.
Le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères met tout en œuvre pour que vous puissiez y prendre part en dépit du contexte sanitaire. Vous être invités à consulter régulièrement le site internet de votre consulat, notamment en cas de mesures sanitaires supplémentaires qui seraient mises en place localement au moment du scrutin.

Trois modalités de vote vous seront proposées:

Vote à l'urne

A Buenos Aires, le vote se fera le 29 mai à l'ambassade de France.

Pour voter à l’urne, vous devrez justifier de votre identité en présentant l’un des documents listés ci-dessous :
  • une carte nationale d’identité française en cours de validité ou périmée ; 
  • un passeport français en cours de validité ou périmé ;
  • tout autre document officiel français en cours de validité, comportant le nom, le prénom, la date et le lieu de naissance et la photographie du titulaire, ainsi que l’identification de l’autorité administrative qui a délivré le document, la date et le lieu de délivrance ;
  • une carte d’inscription consulaire en cours de validité ;
  • tout document officiel en cours de validité délivré par un État membre de l’Union européenne, comportant le nom, le prénom, la date et le lieu de naissance et la photographie du titulaire, ainsi que l’identification de l’autorité administrative qui a délivré le document, la date et le lieu de délivrance, ou de l’Association européenne de libre-échange (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse).
Dispositif prévu dans les bureaux de vote :

Un contrôle des identités et des sacs sera effectué à l’entrée du bureau de vote.
Aucun bagage ou sac volumineux ne pourra y être introduit.

Des mesures sanitaires spécifiques pour assurer la protection des électeurs et des membres des bureaux de vote seront mises en place. Le président du bureau de vote pourra refuser l’accès  du bureau de vote à  tout électeur qui refuserait de se conformer à ces mesures, dans le cadre de l’exercice de ses prérogatives de police prévues par l’article R49 du code électoral.
  • Un point d’eau pour se laver les mains avec du savon à proximité ou, à défaut, du gel hydro-alcoolique seront à disposition ; 
  • Les bureaux de vote et les isoloirs seront régulièrement désinfectés ;
  • A chaque étape du parcours au sein du bureau, une distance de sécurité de
    2 mètres entre chaque personne devra être respectée ;
  • Les « gestes barrières » seront affichés et devront être respectés ;
  • Le port du masque est obligatoire. Le masque pourra être retiré sur demande d’un membre du bureau de vote pour la stricte nécessité du contrôle de l’identité de l’électeur. Cette obligation ne s’applique pas aux personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical justifiant de cette dérogation ;
  • Il est recommandé d’apporter son propre stylo d’encre bleue ou noire indélébile.

Vote par procuration

Au cas où vous ne pourriez pas vous rendre dans votre bureau de vote le jour du scrutin et si vous ne votez pas par internet, vous pouvez dès à présent établir une procuration de vote en faveur d’une personne inscrite sur la même liste électorale consulaire que vous.

Vote par internet

Depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone, vous pourrez voter en vous connectant sur le site France Diplomatie:

Pour voter par internet

Attention:

Le vote se fera du vendredi 21 mai à partir de 7 heures heure d'Argentine, au mercredi 26 jusqu'à 7 heures heure d'Argentine.

Vous pouvez retrouver toutes les informations utiles pour cette élection sur le site France Diplomatie:
 
Tout savoir sur les élections:

A lire sur le site d'Hélène Conway-Mouret, sénatrice des Français établis hors de France:

Avec mes collègues, Claudine Lepage et Jean-Yves Leconte nous avons adressé ce courrier au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pour alerter sur l’impréparation de la prochaine élection des conseillers des Français de l’étranger.

Des élections mal préparées, courrier à Jean-Yves Le Drian

 

 

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Réformes de l'AFE et des bourses scolaires

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

Lors de son intervention devant le bureau de l’Assemblée des Français de l’étranger, Mme Hélène Conway-Mouret, Ministre déléguée des Français de l’étranger, fait le bilan de son action tout en présentant les grandes lignes de deux futures réformes : celles de l’AFE et des bourses scolaires.

 AFE

 

 

Bureau de l’Assemblée des Français de l’étranger

 

Intervention de Mme Hélène Conway-Mouret, Ministre déléguée chargée des Français de l’étranger.

14 décembre 2012

 

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Mesdames les Conseillères,

Messieurs les Conseillers,

 

Chers amis,

 

Je vous remercie de l’invitation à venir m’exprimer devant le bureau de votre assemblée aujourd’hui.

 

Au cours de ces six derniers mois, j’ai souhaité aller à la rencontre de la communauté française parce que de chacune de ces rencontres j’attendais quelque chose.

Mes déplacements m’ont ainsi conduite en Asie (Hong Kong, Pékin, Tokyo), en Asie du sud-est avec le Premier ministre (Singapour, Philippines), en Afrique sub-saharienne (à Dakar avec le Président de la République, et je rentre de Côte d’Ivoire), en Afrique du sud, en Afrique du Nord (au Maroc, et j’irai en Algérie, en Libye et en Tunisie au mois de janvier), en Europe (Bruxelles, Madrid, Lisbonne, Londres, Dublin et je me rendrai en Grèce au début de l’année 2013).

Je serai aux Etats-Unis au mois de mars et sur le continent sud-américain dans le courant du premier trimestre 2013.

Il est essentiel pour moi d’aller à la rencontre des Français, de recueillir les témoignages de nos compatriotes sur leurs situations sociales, économiques et culturelles. Ces voyages me permettent aussi de partager ces échanges avec vous et de compléter mon analyse de l’évolution de nos communautés et du service que nous leur rendons.

Ces déplacements révèlent aussi un certain nombre de besoins que nous avons l’opportunité de satisfaire, grâce à l’existence de ce ministère qui leur est spécifiquement consacré. Dans bien des domaines, où la majorité précédente n’avait pas jugé utile d’agir, il n’est plus temps d’attendre. L’opportunité rejoint ici la nécessité.

Ces besoins, vous le savez, ont inspiré les réformes que vous portez depuis de nombreuses années. Je pense en particulier à notre souci d’accompagner nos concitoyens qui désirent s’expatrier sans oublier ceux qui désirent rentrer.

Pour réussir, ces réformes doivent s’inscrire en cohérence avec la politique gouvernementale et dans un contexte budgétaire particulier.

Elles doivent aussi tenir compte des particularités régionales.

Elus des Français de l’étranger, la plupart d’entre vous vivez dans des pays touchés par des crises financières, économiques et sociales. La France n’est malheureusement pas épargnée. Vous comprendrez aisément le risque que nous faisons courir à notre modèle social, et donc au pacte républicain, si nous ne prenons pas rapidement des mesures courageuses.

Ces efforts ne seront acceptables et acceptés que s’ils sont guidés par une exigence de justice sociale et je peux vous assurer que mon action s’inscrit totalement dans ce cadre. Je répète que les efforts consentis seront équitablement répartis, qu’ils préserveront les plus modestes et les missions prioritaires de l’Etat.

Lors de la session plénière de l’Assemblée des Français de l’Etranger, en septembre, je vous ai présenté mon plan d’action. Trois mois se sont écoulés. Cette réunion du bureau est pour moi l’occasion de vous exposer l’état d’avancement des projets.

Cette année, au-delà de la présentation du budget de l’Etat, l’ordre du jour que vous avez établi diffère sensiblement des exercices précédents puisque vous avez souhaité que l’essentiel de vos travaux se concentrent sur deux sujets : la réforme de l’aide à la scolarité et la réforme de la représentation des Français à l’étranger. Deux grands chantiers sur lesquels je veux non seulement vous donner des informations, mais aussi et surtout vous indiquer les objectifs et les ambitions du gouvernement.

 

La réforme des aides à la scolarité

 

Je ne reviendrai pas sur la suppression de la PEC. Je tiens seulement à signaler que très peu de familles qui en profitaient ont finalement demandé à bénéficier des mesures exceptionnelles que nous avions mises en place. C’est la démonstration que nous avions raison en mettant fin à une mesure coûteuse et socialement inéquitable.

Fort heureusement, nous avons appliqué cette suppression dès la rentrée : nous étions sinon dans l’incapacité de verser les bourses sur critères sociaux. En effet, le budget nécessaire avait été largement sous-évalué cette année, comme les années précédentes d’ailleurs et comme les budgets préparés par le gouvernement précédent et pour les années à venir.

Je tiens à rappeler ici qu’en 2011, malgré la mise en place de mesures d’économie, ce sont 10 millions d’euros qui avaient dû être redéployés à partir des crédits prévus pour l’aide au développement. Ne comptez pas sur moi pour renouveler ce type d’opération à l’avenir. Elus des Français résidant sur tous les continents, vous connaissez les enjeux de nos politiques de développement. Leur budget n’est pas une variable d’ajustement.

Je fais le choix de la responsabilité et de la transparence. J’ai d’une part obtenu l’abondement de 17 millions de l’enveloppe budgétaire pour 2013 qui sera ainsi de 110 millions pour atteindre 125 millions en 2015. D’autre part, j’ai souhaité réformer en profondeur les critères d’attribution des bourses. J’ai insisté pour que le nouveau système soit progressif et plus équitable. Il importe également de le rendre pérenne.

Le choix d’un système éducatif est un choix qui engage les familles pour longtemps. La réforme doit leur offrir une visibilité de l’accompagnement que l’Etat leur donne, ce que ne permettait pas l’ancien système.

Le directeur de la DFAE vous présentera cet après-midi le détail de la réforme. Vous constaterez qu’elle répond aux objectifs que nous nous étions fixés collectivement :

- La correction des inégalités de traitement, pour ne pas dire des injustices, entre familles et entre zones géographiques, puisque certaines régions comme l’Amérique du Sud ou l’Afrique subsaharienne verront leur situation s’améliorer ;

- l’ouverture à davantage de familles ;

- la maîtrise de l’évolution budgétaire du dispositif

- la scolarisation du plus grand nombre.

Je tiens à remercier ici les membres de la Commission nationale des bourses qui se sont réunis longuement à trois reprises. Leurs contributions précieuses, leur sens des responsabilités et de l’intérêt général ont permis d’améliorer les propositions et de revoir un grand nombre de règles de fonctionnement des Commissions locales.

Puisque le nouveau système distribue les aides à partir de nouveaux critères, certaines familles verront les quotités octroyées diminuer.

Une attention toute particulière leur sera portée. C’est pourquoi j’ai demandé la mise en place de mesures qui limiteront, pour les familles concernées en 2013, les pertes de quotités.

J’ai souhaité également donner davantage de responsabilités aux Commissions locales de bourses, car ce sont leurs membres qui connaissent bien les communautés françaises. Je sais votre engagement dans la tenue des CLB et vous fais pleinement confiance pour traiter avec justice les dossiers qui vous seront soumis.

L’assurance d’un budget en croissance, compatible avec des règles plus justes de calcul des bourses : nous nous plaçons en rupture avec le passé et je l’assume.

J’en viens maintenant à la représentation politique des Français de l’étranger.

 

Réforme de la représentation politique

 

Celle qui existe aujourd’hui est le résultat d’une longue évolution, dont vous me permettrez de rappeler les grandes étapes.

La première, c’est la création du Conseil supérieur des Français de l’Etranger (CSFE), par décret, en 1948. Le conseil est créé auprès du ministre des affaires étrangères pour fournir des avis sur les questions et les projets intéressant les Français domiciliés à l’étranger. Dix ans plus tard, en 1958, la constitution dispose que les Français de l’étranger seront représentés au Sénat.

Mais c’est par la loi du 7 juin 1982, puis celle du 18 mai 1983, qu’est réellement consacrée la représentation politique des Français de l’étranger. La désignation des délégués est remplacée par leur élection au suffrage universel direct au Conseil supérieur des Français de l’étranger. Ces délégués constituent alors le corps électoral pour l’élection de 12 sénateurs.

Claude Cheysson est alors ministre des Relations Extérieures du gouvernement de Pierre Mauroy. C’est lui qui a porté au Parlement cette avancée démocratique incontestable. Claude Cheysson est décédé le 15 octobre dernier et je tiens aujourd’hui à lui rendre un hommage appuyé.

En 2004, le CSFE devient l’Assemblée des Français de l’étranger. Par la réforme constitutionnelle de juillet 2008, les Français de l’étranger disposent d’une représentation à l’Assemblée nationale.

Ainsi en 2012, trente ans après la loi relative au Conseil supérieur des Français de l’étranger, nos compatriotes ont une représentation complète au Parlement et ils sont également représentés au gouvernement.

Les conseillers de l’Assemblée des Français de l’étranger ont été les acteurs de cette évolution.

Trente ans après l’étape décisive que constitua la loi de juin 1982, le moment est venu d’engager une nouvelle étape pour améliorer la représentation politique des Français de l’étranger. Cette réforme doit être comprise comme l’expression même de la reconnaissance de votre travail, vous les conseillers à l’AFE, élus de terrain à la disponibilité permanente.

Le 3 septembre dernier, le ministre des affaires étrangères a fixé devant l’assemblée plénière les objectifs de la réforme : une plus grande proximité, une meilleure représentativité, la révision du collège électoral des sénateurs, sa soutenabilité financière.

La commission des lois et règlement de l’AFE a émis un avis. Vous avez adopté à l’unanimité une motion relative à « la réforme des Français de l’étranger » à partir du cadre même fixé par le ministre des Affaires étrangères.

Ces objectifs constituent les principes mêmes de la réforme qui prendra la forme d’un projet de loi. Validé par le ministre des Affaires étrangères, il sera présenté en Conseil des ministres dans les premières semaines de l’année 2013. Ce projet repose sur les points suivants :

Premier principe : un principe de proximité. Je souhaite que soit renforcé le lien que vous avez établi avec nos compatriotes, au plus près d’eux.

Je propose l’élection de conseillers consulaires élus au suffrage universel direct au scrutin proportionnel dans le cadre des circonscriptions consulaires. Le nombre des élus qui représentent nos compatriotes passera ainsi de 155 à 432.

Ils formeront des conseils consulaires allant jusqu’à 9 conseillers en fonction du nombre d’inscrits dans les circonscriptions.

Second principe : renforcement des compétences des conseillers élus :

L’exercice de ces compétences se fera au niveau local car c’est au niveau local que se prennent les décisions concernant les Français de l’étranger.

C’est donc dans le cadre des réunions des conseils consulaires que seront traitées les questions actuellement suivies par les comités consulaires spécifiques.

Le champ d’intervention des conseils consulaires sera élargi par rapport à celui des comités actuels : outre les questions relatives à la protection et l’action sociales, aux aides à la scolarité, je souhaite qu’ils soient consultés sur toute question relative au travail, à l’emploi, à la formation professionnelle, la sécurité des communautés françaises, mais aussi sur l’attribution des aides financières individuelles allouées par l’Office National des

Anciens Combattants.

 Ces conseils consulaires auront une réelle légitimité puisqu’ils seront composés d’élus. Obligatoirement consultés, ils rendront des avis formels sur toute question concernant les Français de l’étranger.

Je propose que parmi ces conseillers consulaires, 81 soient désignés pour assurer le lien avec la France en venant siéger à Paris dans ce que sera la nouvelle Assemblée des Français de l’étranger.

Ces 81 conseillers consulaires délégués à l’AFE seront élus par les conseillers consulaires et parmi eux

Dans le cadre de zones géographiques cohérentes regroupant plusieurs circonscriptions consulaires.

La nouvelle assemblée des Français de l’étranger est une assemblée d’expertise et de conseil, dont le rôle politique est renforcé. Sans doute l’exemple d’une autre assemblée consultative, le Conseil Economique Social et Environnemental, peut- il nous inspirer ici.

Les conseillers consulaires délégués à l’Assemblée éliront leur président. Ils seront les détenteurs d’une parole politique.

Ce n’est plus le directeur des Français à l’étranger et de l’administration consulaire qui leur rendra compte mais le ministre des affaires étrangères. Il présentera chaque année un rapport dressant le bilan de l’action de l’administration dans les domaines intéressant directement les Français de l’étranger et un débat s’en suivra.

Dès le dépôt du projet de loi de finances de l’année au Parlement, le Gouvernement informera l’assemblée des Français de l’étranger des dispositions relatives à ces questions. L’assemblée sera donc informée du budget en même temps que le Parlement. Les conseillers pourront faire part de leurs observations au Gouvernement.

Répondant à la feuille de route de Laurent Fabius et aux préoccupations de la commission des lois et règlements, et suivant les préconisations du rapport de Lionel Jospin, le collège électoral des sénateurs sera élargi. Il sera constitué de l’ensemble des conseillers consulaires auquel s’ajouteront éventuellement des délégués supplémentaires. Nous reviendrons ainsi à un mode d’élection plus conforme aux règles appliquées en France.

Enfin, la contrainte de soutenabilité financière est respectée puisque la réforme se fera à budget constant tout en assurant à chaque conseiller les moyens nécessaires au bon exercice de son mandat local.

Je souhaite que le nouveau collège électoral s’applique au renouvellement sénatorial de 2014.

Pour cela, il convient que les élections à l’AFE prévues en juin 2013 soient reportées.

Nous sommes soumis à un calendrier très serré. Le gouvernement est néanmoins prêt à l’assumer malgré l’existence d’un calendrier législatif très encombré.

 

Chers amis,

Vous le voyez, nous sommes au travail, conscients des responsabilités qui nous incombent.

Avant de répondre à vos questions je souhaite partager avec vous une pensée pour Paul Graf qui nous a quittés le mois dernier. Nous partagions un même attachement pour la France et un même engagement au service de nos compatriotes qui vivent à l’étranger. Je tiens à saluer ce compagnon inoubliable. Il était une source d’inspiration pour tous ceux qui ont eu le privilège de l’approcher. 

Je vous remercie.

Voir aussi

Mme Hélène Conway-Mouret, Ministre déléguée chargée des Français de l’étranger par cette lettre aux conseillers de l’Assemblée des Français de l’étranger, écrit au sujet de la réforme des bourses scolaire en cours.

Paris, le 11 décembre 2012

Mesdames les Conseillères, Messieurs les Conseillers,

Je suis attachée à notre réseau d’enseignement français à l’étranger et à ses spécificités, qui en font un réseau unique au monde au service de nos concitoyens établis hors de France.

La diversité est la richesse de nos écoles, diversité des nationalités des enfants scolarisés mais aussi diversité des origines sociales. C’est en effet dans l’échange et le dialogue avec les autres et leurs différences que le projet pédagogique développé pour nos enfants prend tout son sens.

Je tiens absolument à la mixité sociale de nos établissements. Le système d’aide à la scolarité attribuée sur des critères sociaux constitue l’instrument qui permet aux enfants qui en ont besoin de profiter de la solidarité nationale et d’accéder ainsi, dans toute leur diversité sociale, à nos écoles.

La mesure de prise en charge des frais de scolarité pour les lycéens français a été supprimée dès cette rentrée. Cette suppression était une mesure d’équité sociale mais aussi un impératif économique incontournable. En effet, le gouvernement précédent n’avait pas prévu le budget nécessaire pour financer les bourses sur critères sociaux ni en 2012, ni pour les années suivantes. La suppression de la pec permet de financer le dispositif dans un cadre rénové.

Il fallait refonder notre système de bourses sociales sur de nouveaux critères qui le rendent plus juste et qui assure aux familles une aide efficace garantie pour les prochaines années. Nous devons cette lisibilité aux parents lorsqu’ils engagent leurs enfants dans le choix d’un système éducatif.

Comme vous le constaterez (…), le nouveau système permet d’accompagner dans leur projet de scolarisation davantage de familles. Les bourses à taux plein seront réservées à ceux qui en ont besoin et les quotités accordées seront réparties de manière plus proportionnelle aux revenus.

Vous noterez également que cette réforme permet de traiter plus équitablement les familles : la référence au coût de la vie est maintenant établie par un indice reconnu internationalement et la prise en compte des points de charge a été modifiée en ce sens.

En proposant cette réforme, je fais un choix responsable, le seul possible aujourd’hui pour permettre d’assurer une aide efficace à la scolarité de nos enfants pour les prochaines années. Il en va de l’avenir de notre réseau d'enseignement français à l'étranger au service de nos compatriotes et du rayonnement de nos valeurs, de notre culture et de notre langue.

Veuillez agréer, Mesdames les Conseillères, Messieurs les Conseillers, l’expression de ma considération distinguée.

Hélène CONWAY-MOURET

Français de l'étranger : réforme de l'aide à la scolarité


Courrier à la ministre Héléne Conway des quatre sénateurs représentant les Français établis hors de France.

 

Madame la Ministre,

Lors de la réunion du 29 octobre de la commission nationale des bourses, vous avez validé une réforme complète de l’aide à la scolarité.

 

Cliquez sur :

http://claudinelepage.eu/?p=8866

 

 

Quelques réflexions sur la réforme des bourses

Réflexions de Richard Yung, sénateur des français hors de France, au sujet de la réforme des bourses en gestation.

 

YungAu moment où la réforme du système des bourses est en négociation sur la base des propositions du gouvernement, j’ai souhaité vous faire part de mes réflexions sur cette question importante pour les français à l’étranger.

Lors de sa campagne, François Hollande a pris des positions fortes en faveur de la jeunesse et de l’éducation. Les élèves français de l’étranger n’ont à cette occasion pas été oubliés puisque le président s’est engagé, au-delà de la suppression de la PEC et du transfert de la totalité de son enveloppe aux bourses scolaires, à modifier en profondeur le système actuel de bourses jugé peu satisfaisant car injuste envers les familles, trop complexe pour les administrations consulaires, et non contrôlable du point de vue budgétaire. Les objectifs de la réforme sont ainsi clairement établis : garantir une plus grande équité entre les familles, notamment par l’élargissement du dispositif de bourses aux classes moyennes, offrir à l’État une capacité de pilotage budgétaire accrue, simplifier et rendre plus lisible le dispositif pour faciliter le travail des agents consulaires. Voici les pistes envisagées par la DFAE et l’AEFE :


Cliquez ici pour lire mon point de vue
  

 

Voir aussi dans notre blog :

discours23juin

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